Bien que la soirée soit bien avancée, elle était loin d’être terminée pour les deux jeunes femmes. Elles venaient tout juste de finir leur petit voyage dans les Lanes Between qui avait, encore une fois, émerveillé la barmaid. Les mondes lointains, chaque petite étoile… Il y avait quelque chose de magique à tout ça. Même si, au fond, elle savait que c’était un endroit extrêmement dangereux, sans le bon équipement.

Bolga et Tifa étaient revenues au 7th Heaven, mais au lieu de se séparer ici et de se dire au revoir, elles avaient décidé de continuer leur soirée dans un endroit plus… Privé ? Et quoi de plus privé que la chambre à Tifa. Cette dernière prit un petit moment pour regarder les néons éteints de son bar. Il y avait de la place pour un peu d’amélioration, en y pensant… Un petit arc-en-ciel, juste ici ? hm…. Elle aurait du temps pour y penser.

Excitée, la belle brune prit le trousseau de clé de son sac à main pour débarrer la porte du bar, laissant entrer Bolga pour la revérouiller derrière elle. Toutes les chaises étaient à l’envers, sur les tables, signifiant à quiconque voudrait regarder par la fenêtre de la porte que, en effet, ils étaient bien fermés. Ses clients réguliers qui n’avaient pas l’habitude de la voir fermer son bar devaient se demander ce qui se passait avec elle. Tifa travaillait presque 7 jours sur 7 depuis deux ans. Elle ne fermait son bar que lorsqu’elle était malade.

Tifa prit la main de Bolga dans la sienne, délicatement, la guidant entre les tables pour se rendre derrière le comptoir. Elle ne pu s’empêcher plus longtemps et se retourna pour l’embrasser, la serrant contre elle en posant ses mains dans le bas de son dos. Cette sensation de brulure dans son bas-ventre ne faisait que s’accroitre avec les heures qui passaient. Tifa ignorait pourquoi. En fait non, mais elle aimait mieux se dire qu'elle ignorait pourquoi.

« Pardon j’avais… J’avais ça en tête depuis tout à l’heure. Tu aimais le Whiskey, non ? »

Elle attrape une bouteille de Whiskey au hasard, essayant de voir le nom de celle-ci dans la noirceur. Peut-être qu’elle aurait dût tout de même allumer la lumière avant de s’avancer dans le bar…

Elles étaient reparties entre les étoiles, se rendant finalement devant le bar, où Tifa ouvre la porte, les laissant entrer sans trop faire d’histoire. Le bar est sombre, les bancs sont sur les tables, renversées — dans une tout autre ambiance qu’hier. Ambiance étrange, presque effrayante, si ce n’était pas de la chaleur que dégageait l’endroit malgré tout. Tifa la guide habilement entre les tables, se rendant jusqu’au bar, où, brusquement, elle s’empare d’elle.

L’explosion abdominale — pulsions inaudibles de ses muscles synthétiques. C’est comme une explosion d’étincelles dans l’infini de ses pensées. Rien de clair, juste la sensation bien réelle des mains de Tifa contre ses reins, son corps poussé contre le sien avec une force inimaginable. Et ses lèvres contre les siennes ; elle lui coupe le souffle, un moment tiré de l’infini, à en oublier ce qui l’agace, à ne lui faire voir qu’elle, à chercher à nouveau le contact de sa peau contre ses doigts. Elle s’éloigne pour agripper une bouteille, balbutiant quelque chose à propos du whiskey.

« Euh… Oui. Oui, j’aime bien le whiskey. »

Son cœur va exploser dans sa poitrine. Mais elle chasse du mieux qu’elle le peut ce désir qui s’empare d’elle. Elle la laissera la guider, peu importe ce qui se passera. Peu importe où la nuit les mènera.

Elle voit bien qu’elle a du mal dans la noirceur, mais Bolga la voit tout aussi clairement que si c’était le jour – elle, être de métal et de lumière pure. Elle lui reprend la main, la guidant doucement hors de derrière le bar, histoire qu’elle ne se fasse pas mal. Peu importe la bouteille, vraiment — ça ne sera pas aussi bon que de consommer sa présence.

« Allez, je ne suis pas difficile. »

Ce n’est pas par presse, vraiment — même si elle préfèrerait un endroit moins sombre et plus confortable que le bar vide.

Elle voulait être certaine que Bolga allait apprécier cette bouteille, n’étant même pas certaine elle-même de quelle il s’agissait. Mais elle se fait trainer hors du bar par Bolga, à la surprise de Tifa qui la suit. Elle fait un petit rire gênée. Est-ce que la rouquine avait hâte de monter dans sa chambre ?....

…

Tifa reprend alors les devants en se dirigeant vers la porte, non loin, qui mène aux escaliers montants. En haut de ceux-ci, il y avait un couloir. À gauche, une porte entre-ouverte ou se trouvait la salle d’entrainement de Tifa. À droite, plusieurs portes fermées, sauf celle au bout complètement : la chambre de la belle brune. Elle les guide, alors, doucement, ses doigts entremêlés avec les siens, jusqu’à cette dernière.

La chambre de la barmaid était très modeste. Elle avait, tout de même, un grand lit, mais il n’y avait que quelques meubles ainsi qu’une télévision CRT, dans un coin de la pièce. Une étagère avec quelques livres, un miroir assez grand pour qu’elle puisse se voir au complet, un petit bureau, bref, tout ce qu’une jeune femme avait de besoin pour être bien, seule.

C’est à ce moment qu’elle prend conscience du fait que c’est la première fois qu’une personne entre dans sa chambre, ici. En tout cas, pas depuis qu’elle était très jeune. Tifa dépose la bouteille de whiskey sur un des meubles et se retourne vers Bolga, les pommettes rosées par la gêne.

« Alors… Bienvenue chez moi! Ce n’est pas gigantesque, mais c’est confortable. »

Elle hausse les épaules, timide. Puis, son regard se pose sur Bolga, encore une fois. Elle a des images en tête qui passent en boucle. Des images assez chaudes. Elle se voit la pousser contre le mur, la forcer à y rester alors qu’elle lui mordille le cou. D’ou est-ce que ces images venaient ? Jamais de sa vie n’avait-elle eu ce genre de… Pensées.

Elles étaient maintenant toutes seules. Et plus les secondes passaient, plus Tifa avait envie de sentir ses lèvres contre les siennes, mais elle ne voulait pas avoir l’air de la fille qui n’était pas capable de contrôler ses pulsions. Jouant nerveusement avec ses doigts, la belle brune tentait de trouver quelque chose à dire.

« Fait comme chez toi… »

Tifa se frotte le bras, un peu mal à l’aise. Elle n’avait, honnêtement, aucune idée de ce qu’elle allait faire avec Bolga, ce soir. Elle lui avait proposé de venir finir la soirée chez elle, mais… est-ce qu’elle s’attendait à ce qu’elle aille un plan détaillé sur ce que la brune voulait faire ? Totalement pas. Depuis hier, elle ne faisait que prendre des décisions avec son cœur, plutôt qu’avec sa tête. Rien n’était réfléchit, tout était sur le moment. Ça l’avait mené là, ce soir, dans la chambre de la brunette qui devenait de plus en plus anxieuse avec les secondes qui passaient.

‘’C’est sympathique’’. Oui, c’était le mot. C’était une petite chambre bien douillette pour elle qui y vivait seule. Elle pouvait jouer des DVDs quand elle voulait regarder quelque chose, ou bien lire un livre dans son lit. La plupart du temps, par contre, elle s’entrainait, dans la pièce d’à coté. C’était ce qu’elle aimait le plus faire.

Une pression sur sa main vient la tirer de ses pensées. Bolga lui prend la main et embrasse celle-ci, envoyant une autre onde de chocs électriques partout dans son corps. Son cœur bat plus vite et elle écoute les paroles de la rouquine. En fait, non, elle ne les écoute pas. Elle les entend, mais n’avait nullement compris ce qu’elle lui avait dit. Ses yeux, c’est tout ce qu’elle voyait.

Et d’un mouvement rapide, sa main libre se presse dans le dos de Bolga pour la pousser contre elle-même, pendant qu’elle avance vers le mur jusqu’à ce que la rouquine ne puisse plus s’échapper. Ses lèvres viennent rencontrer les siennes, doucement, alors qu’elle agrippe le poignet de Bolga en le plaquant sur le mur. Tout s’était passé très vite. Tellement vite que la jeune femme avait à peine prit conscience de ce qu’elle avait fait. Mais il était trop tard, ses lèvres en demandaient plus, son corps en voulait plus, sa température corporelle ne faisait que monter et monter…

Et après quelques secondes passées à embrasser la belle Bolga, la conscience de Tifa revint enfin sur le dessus, la faisant reculer, lentement.

« Je, euhm… »

C’était la première fois qu’elle se voyait aussi… Entreprenante, si on peut le dire comme ça. Jamais de sa vie n’aurait-elle imaginée faire quelque chose du genre. Oui, elles avaient peut-être acceptées d’être ensemble quelques temps plus tôt, mais Tifa s’était toujours imaginée plus… Passive. Les joues terriblement rouges, la brunette pointe un système de son qu’elle avait aussi dans sa chambre, un peu hésitante.

« De… De la musique, c’est une bonne… Une bonne idée. »

Elle se mord la lèvre inférieure en regardant le sol, franchissant la petite distance entre le système de son et elle-même. Le gout de ses lèvres était si… Délectable. Elle en voulait plus, mais non, qu’elle s’était dite, calme-toi. Calme-toi… Ses battements lui tambourinaient dans la tête. Badoom badoom…

De ses mains tremblantes, Tifa choisit un CD de musique pour de l’ambiance douce et ‘’casual’’. Est-ce qu’elle était trop intense ? Elle ne le savait même pas elle-même. Tifa ignorait tout de ce domaine, tout ce qui était normal. Elle espérait simplement ne pas lui faire peur…

Tifa lui semble anxieuse et incertaine – et, d’après elle, c’est normal. Normal qu’elle titube dans ce monde qu’elle ne connaît pas totalement. Elle n’a pas beaucoup d’expérience, mais, malgré tout, son impulsivité la surprend. C’est, tout de même, elle qui a fait presque tous les premiers pas, mis à part le premier baiser.

C’est elle qui l’a passionnément embrassée à plusieurs reprises. Pas qu’elle n’apprécie pas, mais… C’est un drôle de mélange – entre sa gêne et sa passion.

Et quelle passion!

C’est si enivrant – autant que le whiskey ou le bon vin, voire plus. Elle n’a qu’à peine le temps de laisser la main de Tifa glisser de la sienne, ses yeux dans les siens, puis, un mouvement brusque.

À nouveau, c’est sa main qui vient se plaquer dans son dos, leurs corps s’embrassant subitement. Elle sent son être en entier s’embraser, un feu coulant dans ses veines, une lumière puissante envahissant sa personne. Et elle se laisse guider, doucement, jusqu’à sentir son dos percuter le mur – dans un soupir, coupé par ses lèvres contre les siennes – dans un étrange mariage entre la vigueur de Tifa et sa délicatesse.

Sa main, alors, s’empoigne de la sienne, glissant contre son poignet, et la plaquant contre le mur. Elle tente – pour une fraction de seconde – de reprendre le contrôle, de contrôler la poigne de la barmaid, mais sa force combat la sienne.

Elle se laisse à son emprise, se laisse emporter par la chaleur de son corps contre le sien, par la douceur de ses lèvres sur les siennes. De sa main libre, elle agrippe le dos de Tifa, serre sa taille contre la sienne.

Mais ses lèvres s’éloignent des siennes et elle lâche son emprise. Elle se prend à chercher ses lèvres au moment où elles s’enlèvent, mais la laisse partir.

Et la voilà, dans toute sa gêne, ses joues empourprées.

Elle confirme : la musique est une bonne idée. Et la voilà, qui fait son chemin vers le stéréo, de la musique douce emplit l’atmosphère.

Et elle attend, deux, trois secondes, avant de s’avancer de nouveau vers Tifa, qui tremble, de tout son corps. Souvenirs diffus d’une époque oubliée. Tremblait-elle autant, elle aussi, quand…

…

Quand …


Et elle laisse ses pensées s’enfuir, avant de poser une main sur l’épaule de Tifa.

« Tout va bien? »

Avec toute l’inquiétude du monde. Elle veut aller à son rythme. Elle ne veut pas qu’elle se force.

Tifa sent la main de Bolga se poser sur son épaule et elle lui demande si tout va bien. Oui ? Non ? Elle n’en avait, honnêtement, aucune idée. D’un coté elle voulait continuer d’embrasser furieusement la rouquine, de l’autre, elle ne voulait pas la brusquer. Tifa n’avait aucun repère pour savoir si ce qu’elle faisait était normal, aucune référence. Oui, elle avait lu quelques livres romantiques, mais c’était différent… La belle brune se retourne, doucement, pour regarder Bolga en faisant un sourire gêné.

« Oui je… Je crois. Je suis juste très… Incertaine ? » Elle fait un petit rire nerveux en poussant une mèche de ses longs cheveux bruns derrière son oreille. « Et pas incertaine de toi, mais… Disons que j’ignore moi-même quel est mon rythme. »

C’était la meilleure manière qu’elle pouvait l’expliquer. Son cœur battait tellement fort et elle brulait d’envie de lui sauter dessus. Cette envie était très réelle, très présente et ça grugeait la jeune femme de l’intérieur. Chaque fois qu’elle s’imaginait en train de chaudement embrasser Bolga, elle avait cet espèce de bouffée de chaleur qui lui coupait presque le souffle. C’était violent, c’était fréquent et son corps en voulait plus.

« Et il n’y a pas que moi, non plus je… Je ne veux pas… »

La brusquer? La forcer ? L’obliger ? Pourtant, Tifa était très consciente de la réciprocité des baisers de Bolga. Tout criait, dans leur échange, qu’elle voulait terriblement continuer d’êtres aussi intimement liées. Nullement ne l’avait-elle repoussée, au contraire. Alors qu’est-ce qui lui faisait autant peur? Peur de se laisser aller ? Peur de lui faire mal ? Peur de le… Décevoir ?

…

En relevant les yeux dans ceux de sa ‘’date’’, Tifa eut la même pulsion qu’elle avait ressentie, quelques secondes plus tôt. Peut-être qu’elle devrait simplement… Non. Non elle n’allait pas lui dire de partir. Elle n’allait pas se laisser contrôler par son anxiété, par sa crainte de l’inconnu et ses… Remords ? Des remords qu’elle ne devrait même pas avoir. Des remords pour être heureuse avec quelqu’un, des remords pour finalement avoir un peu de plaisir, dans sa vie. Non, elle n’allait pas se laisser abattre encore une fois. Elle l’avait beaucoup trop fait dans le passé. Ce soir, c’était une soirée pour faire des conneries et penser aux conséquences plus tard, non ?

« Excuse-moi, Bolga, je sais que j’ai l’air d’être un peu partout et nul part en même temps. On…On peut recommencer ?»

Repartir à zéro, c’était peut-être ce qu’elle avait de besoin ? Peut-être que ça pouvait paraître étrange du point de vue de la rousse, mais bon… S’il y avait quelque chose qu’elle ne partagerait pas avec Bolga ce soir, c’est l’immensité de ses troubles anxieux et autres problèmes mentaux.

Elle est incertaine. Elle rit nerveusement, joue avec ses cheveux. Elle la rassure – ce n’est pas d’elle dont elle est incertaine, seulement de ce qui lui arrive, du rythme à prendre. Elle tremble encore, et elle comprend le sentiment – tout est nouveau, et la nouveauté effraie. Elle donne de l’adrénaline, une envie de continuer, mais, toujours, il y a une certaine appréhension. Une certaine anticipation.

Elle la ressent, elle aussi, cette émotion. Ce sentiment de se laisser tomber dans le vide. C’est enivrant, c’est effrayant, c’est délicieux. Elle en veut plus – elle la veut, elle – veut apprendre à la connaitre, toute entière.

Elle veut sentir ses frissons contre ses doigts.

Mais elle doit attendre, et elle le fera. Elle le fera pour elle. Elle attend de croiser à nouveau son regard, et l’écoute. Recommencer?

Elle rit, un peu. Elle replace une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille, puis plante les yeux dans les siens, attendrie. Patiente.

« Ne t’inquiète pas; si tu ne connais pas ton rythme, tu peux arrêter quand tu veux. Je ne te pousserai pas. Et… ne t’inquiète pas pour moi »

Tu n’as pas besoin de t’inquiéter ; je n’ai pas peur. Je m’inquiète, c’est tout – je m’inquiète pour toi, mais moi, je n’ai pas peur.

« Alors, recommençons. »

Et elle s’étire, pour se détendre, ses bras au-dessus de sa tête, avant de secouer sa tête en laissant ses cheveux virevolter autour. Puis, elle prend la main de Tifa dans la sienne, avant de la recouvrir de sa main libre. Elle la regarde dans les yeux, tendrement.

« Bonsoir. »

Voix douce – sourcil qui se lève un peu, avec un sourire en coin.

Et elle lie leurs doigts, glissant sa main gauche sur sa taille, l’emportant dans une lente danse, au rythme de la musique.

Bolga était… Si gentille, si compréhensive. Tifa, elle, avait l’air d’un ouragan d’anxiété, à ses cotés. Tantôt elle l’embrasse passionnément, tantôt elle s’éloigne, sur le bord de faire une crise de panique. La rouquine avait été très patiente avec elle, depuis le début de la soirée et la jeune femme ne pouvait pas être plus reconnaissante.

La belle brune fait un petit rire quand elle prend sa main dans les siennes en lui souhaitant ‘’bonsoir’’. Bon, peut-être pas recommencer jusqu’au tout début, hein, il s’était tout de même passé beaucoup de choses plaisantes, entre temps… Mais bon, Tifa n’en dit pas plus car elle fut entrainée dans une danse avec Bolga, Un slow, comme pour la calmer. Est-ce que c’était volontaire ? Surement. Sa partenaire semblait savoir ce qu’elle faisait… En tout cas, si non, elle n’en donnait pas l’impression.

« Bonsoir. »

Elle lui sourit, timide, mais heureuse de ce petit moment ou ses pensées anxieuses semblaient la quitter, la laisser tranquille. Elle dépose sa main libre sur son épaule, se laissant entrainer par les mouvements lents. Elle lève la tête pour la regarder dans les yeux, avant de s’étirer légèrement pour l’embrasser. Beaucoup plus doucement que tout à l’heure, oui, mais pour plus longtemps. Elle laisse ses lèvres gouter les siennes le plus longtemps qu’elle peut avant de se retirer, toujours dans ses bras, pour mordiller sa lèvre inférieure. Des yeux magnifiques, des tâches de rousseurs à croquer, tellement juste… Belle. Et dire qu’avant que Bolga n’arrive dans son bar, elle ne se serait jamais imaginée en train de partager un moment intime avec une autre femme…. En tout cas, pas dans un futur proche.

À force de la regarder dans les yeux, un autre petit rire gêné sort de sa bouche alors que la belle brune se met à diriger le petit couple vers le lit. Tifa recule pour entrainer avec elle la rouquine, se retrouvant sous celle-ci. D'une voix un peu plus joueuse, elle susurre

« Je veux voir d'autres sortes d'étoiles... »

Prête ? Probablement pas à 100%. Effrayée ? Totalement, mais Tifa s'était décidée. Cette fois-ci, la brunette s’était dite que peu importe ce qui arriverait, elle n’allait pas l’arrêter. Elle voulait continuer, elle ne voulait plus laisser son anxiété gâcher cette soirée. C’était déjà beaucoup trop arrivé souvent, en l’espace de quelques heures. Tifa prit le visage de cette dernière dans ses mains pour l’approcher du sien, l’embrassant tendrement, fermant les yeux pour mieux savourer, encore une fois, le gout de ses lèvres. Cette sensation de brulure dans son bas-ventre ne faisait que s’accroitre, ça commençait à la rendre impatiente. Impatiente de sentir ses mains sur son corps, peu importe ou elle voudrait la toucher.

Elle ne l’empêcherait pas.

Tifa était habituée à une dose d’adrénaline, lorsqu’elle s’entrainait et qu’elle oubliait un peu son entourage, il lui arrivait de détruire des punchings bags. Elle était habituée a entendre son cœur battre fort, même si elle avait un très bon cardio, c’était quelque chose de quotidien pour elle.

Et pourtant, là, en ce moment, c’était tout autre chose. Toute cette excitation qu’elle avait, en ce moment, chaque battement de son cœur à l’unisson avec celui de Bolga, tout ça, c’était nouveau. Le frottement de ses lèvres contre les siennes lui donne une explosion de frissonnement à travers tout le corps, puis, les baisers reprennent. Lentement, au début, puis, ils s’activent, devenant de plus en plus intenses. Et Tifa ne peut s’empêcher de lâcher un gémissement de plaisir, alors qu’elle se laisse totalement emporter par un torrent de nouvelles émotions.

Une main sur la joue de la rousse, l’autre derrière sa tête, dans son épaisse chevelure de feu, la belle brune sentait la pression que Bolga exerçait sur son corps. Elle voulait sentir ses mains sur sa peau… Et cette foutue robe était la seule barrière qu’elle avait entre ceux-ci. Pas trop vite, Tifa, sinon tu vas finir par tout faire arrêter, encore.

Et leurs baisers s’intensifient alors que la main de la jeune femme quitte le visage de Bolga pour aller se glisser sous sa camisole. Elle lui frotte le ventre, doucement, avec le bout de ses doigts, avec ses ongles, remontant un peu vers ses côtes. Elle peut sentir les frissons sur sa peau et juste ce fait est presque… Orgasmique. C’est un mot que la belle aux cheveux de jais n’a pas utilisé souvent, mais quelque chose lui dit que c’est sur le point de faire parti de son dictionnaire.

Tifa prend quelques secondes pour respirer, presque à bout de souffle. Elle avait chaud, très chaud, mais elle en voulait plus. Tout brulait d’envie, dans son corps, elle la voulait elle, elle voulait terriblement que Bolga la prenne. Et le seul fait d’avoir de telles pensées lui aurait valu des petites pommettes rouges, si elles ne l’avaient pas déjà été par la hausse de sa température corporelle.

« Encore… »

Sa voix est sensuelle, essoufflée, mais elle en voulait encore. Et la barmaid tire Bolga contre elle, une fois de plus, pour sentir tout son poids sur elle, sentir ses seins contre les siens, ce qui lui vaut un autre gémissement dans ce nouvel échange de salive. Sa main remonte dans son dos, grattant celui-ci avec ses ongles, doucement, pour une fois de plus sentir de nouveaux frissons. C’était agréable, comme sensation… Autant la donner que la recevoir. Elle allait y prendre plaisir.

C’est son tour — son tour d’entreprendre, de guider — doucement, passionnément, dans un rythme graduel, mais improvisé, au rythme de leur cœur qui bat contre leur poitrine, de chaque souffle — le souffle de Tifa contre ses lèvres, la douceur de ses lèvres, de ses mains retenant ses lèvres contre les siennes.

Mais elle ne reste pas là – elle s’aventure, et trouve le bas de son débardeur, se glisse sous celui-ci, caresse sa peau. Un agréable frisson parcourt son corps dans un soupir. Elle n’avait pas pensé se rendre jusque là — elle avait espéré un baiser, un simple baiser, à la porte du bar alors qu’elle la raccompagnait — pas de se retrouver contre elle, son corps embrassant le sien à perfection, dans sa chambre, entourée de son odeur enivrante. Mais elle serait bien la dernière à se plaindre.

L’étreinte de leurs lèvres prend fin alors que Tifa se retire, haletante. Bolga plonge ses yeux dans les siens, contenant son propre souffle, ses propres envies, sa main toujours bien ancrée contre sa hanche, son pouce décrivant de subtiles arabesques contre sa robe. Et elle sourit, ses lèvres si près des siennes, son souffle chaud percutant ses lèvres entrouvertes.

Encore. Murmure essoufflé. Explosion d’étincelles dans son corps en entier. Les pulsions de son abdomen se répercutant en vagues, en rythme avec les battements de son cœur mécanique. Tifa n’aura pas à lui dire deux fois. Mais c’est elle qui agit avant que la cyborg ne puisse faire quoi que ce soit, tirant son corps contre le sien. Court gémissement satisfait ; Bolga s’empare à nouveau de ses lèvres pour une seconde interminable, laissant ses lippes frôler la lèvre inférieure de Tifa, avant de doucement glisser sur son menton, sur sa mâchoire, puis son cou, où elle s’arrête, mordillant doucement sa peau pâle, soufflant lentement pour ressentir ses frissons contre ses lèvres.

Sa main glisse subtilement de sa hanche à sa cuisse, à l’extrémité de sa robe de satin — elle caresse distraitement la peau de sa jambe — se délecte de ses frissons dans un sourire sur le cou de la barmaid, une expiration profonde contre sa mâchoire.

Elle est un brasier qui ne s’éteindra pas, une étoile brulante, remplie de flammes et d’explosions stellaires, de désir insatiable. Elle la veut, affreusement. Elle la veut, mais s’amuse à faire durer ce plaisir — celui de l’anticipation, celui de l’attente. Dans un mouvement lent, elle pousse son corps contre le sien, son visage atteignant son oreille, dans laquelle, sensuelle, elle susurre :

« J’aime sentir tes frissons contre mes doigts… » Elle laisse s’échapper un court rire guttural, passant ses dents contre le lobe de son oreille, avant d’ajouter, plus bas : « Et contre mes lèvres. »

Elle était si proche. Ses lèvres étaient si proches les unes des autres et Tifa aurait tout donné pour que celles-ci se rencontrent à nouveau. Mais elle fait autre chose. Ses lèvres glissent sur son menton, sur sa machoire, sur son cou et… Oh

Tifa laisse un autre gémissement sortir, plus bruyant que les autres. Ça l’étonne elle-même, mais elle n’en fait rien. Ses mains se crispent dans le dos de la rouquine alors qu’elle plante délicatement ses ongles dans celui-ci. Son cou, elle le mordille et ça la… Elle allait virer folle. Un brulement lui chauffe la poitrine, le cou comme un picotement semi-agréable. En même temps, ça lui donnait envie d’en avoir plus et plus encore.

« O-oh Bolga… »

Ses paroles sont plus comme une plainte. Tant d’émotions nouvelles qui affluaient dans tout son corps. Et dire qu’elles ne faisaient que commencer. La belle brune senti la pression du corps de sa partenaire contre le sien s’agrandir, et puis, de douces paroles qui eurent l’effet d’un Thundaga, probablement. En plus, elle mordille son oreille….

Tifa penche la tête, par réflexe, suite au mordillement de la rouquine. Elle lâche d’autres petits bruits qui allaient probablement plaire Bolga, avant d’être prise d’une soudaine étincelle et, d’un seul coup, Tifa retourne la situation. Elles avaient échangés de place, Tifa étant sur le dessus et Bolga en dessous. Enlaçant leurs doigts ensemble, la belle brune mit de la pression sur les mains de la rousse, pour s’assurer qu’elle ne bougerait pas.

Et elle l’embrasse passionnément, une fois de plus, pendant quelques secondes avant de laisser ses lèvres tranquille, passant à son cou directement. Ça ne l’empêcha pas de glisser un petit bisou, très doux, très amoureux, sur la joue de Bolga. Un baiser qui contrastait avec ce moment plus chaud et intense. Alors la barmaid s’attaqua au cou de la rouquine, frottant ses lèvres contre celui-ci avant de lentement y apporter plus d’intensité, s’aventurant aussi sur son épaule. Sa peau était si douce au toucher de ses lèvres, tout était si parfait avec Bolga. Puis, Tifa remonte, lentement, mitraillant son cou de baisers. Elle redresse alors, le haut de son corps, un genou de chaque côté des hanches de sa partenaire. Elle est à bout de souffle, haletant. C’était très intense, dites donc.

« Juste… Une petite seconde… Oof. »

Elle avait vraiment chaud, mais son corps en voulait plus, elle le sentait des pieds à la tête. Et ailleurs aussi… C’était un peu gênant. Bref, la jeune femme passa une main dans ses longs cheveux de jais, se disant qu’il serait peut-être temps de passer à la prochaine étape. Une étape importante et très gênante pour la jeune femme qui n’avait, honnêtement, jamais fait ça de sa vie. Mais elle se disait qu’elle ne pouvait plus reculer… Elle ne voulait PAS reculer. Elle voulait aller jusqu’au bout.

La barmaid étira son bras derrière son dos pour aller y trouver un tout petit zip qui lui permettait d’avoir une robe presque sans fermeture éclair. Et elle descendit lentement celle-ci, essayant de ne pas rencontrer le regard de Bolga. Puis, une fois que ce fut possible, elle tira sa robe vers le haut pour se retrouver à moitié nue, en sous-vêtements, au-dessus d’une jeune femme qu’elle avait rencontrée la veille. Elle portait même de beaux sous=vêtements noirs, ornés de dentelle. Très joli, très sexy, même si bon, Tifa avait acheté ceux-ci pour elle-même et SURTOUT PAS POUR UNE OCCASION COMME CELLE-LÀ. C’est vrai. Timide, Tifa se mord la lèvre inférieure et croise le regard de la rouquine.

« C’est drôle, il fait un peu plus froid… »

Quel délice.

De l’entendre vocaliser son plaisir, d’en être la cause. C’est une telle allégresse qui l’envahit – quel bonheur de pouvoir faire tant de bien à quelqu’un – de les sentir frissonner sous un simple toucher.  De la sentir se courber subrepticement à chaque frôlement de ses dents sur son cou, de sentir ses ongles se planter dans sa peau synthétique, laissant ses circuits ressentir cette sensation – ne pas laisser couper la douleur, car elle est exquise en elle-même.

Elle gémit son nom, et c’est tout son corps qui entre en éruption. Elle sent la chaleur du corps de Tifa contre le sien, bien malgré les tissus de leurs vêtements respectifs. Elle aurait voulu continuer, pousser de nouveau son corps contre le sien, mais Tifa prend à nouveau les devants et, dans un mouvement soudain, la plaque contre son matelas, s’emparant de ses mains et les étirant au-dessus de sa tête, leurs doigts entremêlés. Elle sut – elle n’eut pas à tester – que la poigne de sa congénère la retiendrait si elle tentait de faire un mouvement.

Et, étrangement, ça lui plait.

Elle laisse Tifa contrôler la danse, se laisse à la merci de ses lèvres embrassant les siennes avec ferveur, baiser qu’elle lui renvoie avec tout autant d’énergie, jusqu’au moment où ses lèvres quittent les siennes, embrassant doucement sa joue avant de s’installer sur son cou. Bolga se laisse emporter par la sensation de ses lèvres contre sa peau, laissant son cou à découvert – l’invitant à en faire plus, à continuer, alors qu’elle resserre sa poigne contre ses mains, soupirant langoureusement. Elle sent les frissons habiter sa peau, se laisse emporter – remercie la technologie lui permettant de tout ressentir comme si elle était encore totalement humaine.

Mais Tifa se redresse, mettant fin à ses baisers et libérant du même coup ses mains. Elle reste quelques secondes là, le cœur battant la chamade, ses yeux cherchant les siens, son visage rougi par la chaleur. Elle est à bout de souffle. Et Bolga sourit, cherchant à calmer son propre rythme respiratoire. Tifa lui demande une seconde, et elle laisse s’échapper un petit rire attendri. Elle est patiente, Bolga – elle peut attendre.

Surtout qu’elle sent qu’elle n’a pas le choix, qu’un quelconque mouvement de sa part amènerait Tifa à répliquer. C’est elle, maintenant, qui est en contrôle.

Alors, elle observe. Elle admire. Elle admire la manière si naturelle avec laquelle elle caresse doucement sa chevelure, et lève un sourcil intrigué alors qu’elle étire son bras dans son dos. Elle entend la fermeture éclair s’ouvrir et son cœur explose dans sa poitrine. Et elle est laissée bouche-bée, tout simplement bouche-bée, devant la simple et naturelle beauté de la jeune femme se dévoilant à moitié nue devant elle.

Moments d’éternités avant quelques paroles gênées. Il fait plus froid. L’air percute sa peau réchauffée par tout le sang pompant à vive allure dans ses veines, offrant à la vue de la cyborg de nombreux frissons, de délectables frissons, sur la peau de sa belle.

Ce n’est qu’à ce moment qu’elle laisse glisser ses mains contre ses cuisses, puis, contre ses hanches maintenant découvertes. Elle est magnifique.


« Hmm… On peut y remédier. »

Elle laisse sa main serpenter contre son bras gauche, avant de l’agripper doucement et de la tirer vers elle et de l’embrasser doucement. Et, lentement, elle caresse ses avant-bras, se rendant jusqu’à ses mains, qu’elle prend dans les siennes, les guidant sous son débardeur.

« Autant être sur le même pied d’égalité… »

Elle lui sourit, laissant ses mains remonter tendrement vers ses épaules, contre ses omoplates. Elle lui laisse l’honneur – après tout, n’est-elle pas en contrôle?

C’était la première fois qu’elle se dévoilait à quelqu’un comme ça. La première fois que des yeux la regardaient avec autant d’envie… Bon, probablement pas, mais c’était la première fois que Tifa en avait réellement conscience. Pour une fois, elle voulait se faire désirer. C’était un sentiment étrange pour la jeune femme qui avait passé toute sa vie un peu… Ignorante, face à ce domaine ? Bref, clairement, ça n’allait plus être le cas. Les mains chaudes de Bolga qui s’avancent sur son corps la font frissonner de nouveau, tandis que la brunette fait un petit rire, à son commentaire.

« Oui, je n’en doute pas. »

Elle se sent tirée par la rouquine qui l’embrasse encore. Chaque baiser était comme une nouvelle expérience, une nouvelle explosion dans tout son être. C’était si puissant et si intense. Et Bolga guide ses mains sous son débardeur, ces dernières remontant dans son dos, entrainant avec elles le haut de la rousse. Elle passe celui-ci au-dessus de ses bras et… Fixe Bolga avec des joues rouges, pendant quelques secondes avant de jeter le vêtement par terre, à coté du lit. Tifa se penche, doucement, posant un doux baiser sur la poitrine presque nue de sa partenaire, au niveau du sternum.

Elle passe son ongle sur ses muscles abdominaux, biens développés, tout en continuant de bisouiller la poitrine de la belle Bolga, avant de remonter vers sa clavicule pour l’embrasser doucement aussi. Tifa se redresse, toujours à quatre pattes au-dessus d’elle, donnant un coup de tête pour enlever sa longue chevelure de son visage. Elle frotte doucement son index sur la poitrine de sa conquête, avant de lever les yeux avec un regard langoureux.

« Tu as même des taches de rousseur ici… Tu es trop mignonne. »

La barmaid avait toujours eu un faible pour les taches de rousseur. Cloud en avait…….. Cloud….. Tifa chasse rapidement ces pensées de sa tête, d’un seul coup d’œil envers qui elle avait sous sa personne. Et sa main vient se reposer sur sa joue alors qu’elle se penche pour l’embrasser tendrement, lui mordant la lèvre inférieure en même temps. La dévorer, c’est ce qu’elle voulait faire, en ce moment. Elle voulait l’entendre gémir, elle voulait la voir dans toute sa splendeur. Bolga était si belle, si parfaite, Tifa voulait en profiter, elle voulait l’avoir pour elle seule.


Elle avance sa tête proche de son oreille, donnant un doux baiser à celle-ci avant de murmurer quelque chose qu’elle n’aurait jamais cru dire à quelqu’un de sa vie.

« Je te veux, Bolga… Je te veux terriblement… »

Tifa comprend rapidement le message – elle agrippe doucement le bas de son débardeur avant de le passer par-dessus sa tête, le laissant mollement retomber sur le côté de son lit dans un flop satisfaisant. En effet, elles n’en auraient pas besoin, enfin, pas avant un bon moment. Et elle laisse la barmaid la regarder, comme ça, elle aussi à découvert – pour la première fois. Ses joues sont plus rouges encore et Bolga continue de sourire, en se délectant de la vue de sa congénère, gênée, adorable.

Drôle de mélange – une force redoutable, mais adorable, à la fois. Absolument parfaite. Quelle merveilleuse décision avait-elle prise de mettre les pieds dans ce bar, hier. Elle ne regrette absolument rien.

Et la voilà qui embrasse sa poitrine, doucement, amoureusement. Un « Hmm » de contentement s’échappe des lèvres de la rouquine, qui ferme les yeux un instant, laissant la sensation de ses lèvres sur elle l’emporter. Il en est de même pour la sensation douce de son doigt qui parcoure ses muscles – le regard concentré, fasciné, de Tifa alors qu’elle s’exécute, alors qu’elle enlève ses cheveux de son visage pâle. Leurs yeux se rencontrent, et ses paroles laissent s’échapper un rire gêné de la part de la cyborg – mignonne? Elle? Rares sont ceux qui l’auraient appelée ainsi.

C’est attendrissant.

Et Tifa revient à l’attaque, ses lèvres contre les siennes, ses dents mordillant sa lèvre inférieure, la laissant dans un soupir de contentement alors qu’elle la laisse explorer, faire d’elle ce qu’elle veut.

Car elle la veut. Elle la veut terriblement. Et elle sent à ses paroles son abdomen exploser d’envie, des frissons parcourir son échine, ses lèvres trembler dans un nouveau soupir alors que ses yeux se ferment, que ses mains coulent sur le dos de Tifa, sur ses hanches, sous la courroie de son soutien-gorge.

Sa main droite parcoure sa nuque, puis s’aventure dans ses épais cheveux de jais, retenant un moment sa tête contre la sienne, ses lèvres contre son oreille, alors que son souffle se coupe. Et elle susurre, langoureusement, de simples paroles :

« Montre-moi… Montre-moi à quel point… »

Je t'en supplie.

Pendant un bref instant, Tifa aurait voulu que Bolga tire sur ses cheveux. Qu’elle reprenne le contrôle, qu’elle lui montre à elle, la petite inexpérimentée, comment on fait. Mais cette pensée fut vite effacée. La douce musique qui sort de sa bouche est aussi excitante que tout le reste. Ses paroles, tellement d’envie, haletantes, presque désespérées. Une énième décharge électrique lui passe à travers le corps, par son abdomen. Elle n’en peut plus d’attendre, elle ne peut pas s’empêcher de glisser une main sous la brassière de Bolga, agrippant son sein. Ce fut presque automatique, un geste totalement guidé par ses pulsions, et son instinct.

Tifa la plaque sur le matelas, une fois de plus, l’embrassant furieusement. Son corps brulait, sa chaleur contre la sienne, les frissons parcourant leur corps. Est-ce que c’était pareil pour elle ? Probablement, à la voir réagir à ses touchers, à ses baisers. Ses frissons, ses gémissements, les mouvements inconscients de son bassin contre le sien, de ses jambes contre les siennes, tout ça était très encourageant. Très excitant.

Et dire que, même pas 24 heures plus tôt, Tifa se serait à peine imaginer embrasser une personne du même sexe qu’elle.

La brunette ne sait pas si leur petit jeu avait assez duré, que les vraies choses commencent. Elle ne peut s’empêcher d’être nerveuse. Elle se retire, lentement, sa lèvre tremblant contre la sienne. Tifa dépose alors son front sur la poitrine de Bolga. Elle avait tellement chaud, son corps criait pour une sensation qu’elle ignorait presque comment lui procurer.

« S-s’il te plait Bolga je… Je n’en peux plus… Touche-moi, fait ce que tu veux de moi, guide-moi, s’il te plait… »

Sa voix, suppliante et aigüe, tremblait presque. Tous ses membres tremblaient, ses bras, ses jambes, ses lèvres. Elle pose ses mains sur les épaules de Bolga, les poings mi-fermés. Elle frotte son front contre la poitrine de la rouquine, doucement, recherchant le plus de contact physique qu’elle le pouvait. Tifa avait eu trop de stimuli, trop d’émotions d’un coup. Si elles n’allaient pas plus loin dans les prochaines minutes, elle allait exploser.

C’était aussi en partie à cause de son anxiété qui lui disait qu’elle ignorait complètement comment faire. Ce n’était pas comme si Tifa avait eu des cours de sexualités dans sa jeunesse, hm ? Elle savait, en général, comment s’y prendre, mais si Bolga pouvait lui montrer… Si Bolga pouvait la guider, l’aider dans cette première expérience sexuelle, elle lui en serait éternellement reconnaissante.

« Je t’en supplie… »

Elle n’aura pas eu à se faire prier. Presque aussitôt ses paroles murmurées, Tifa s’exécute, sa main se glissant sous son soutien-gorge, une pression contre son sein, de nouvelles flammes naissant dans son abdomen.

Et elle l’enfonce contre le matelas — dans un court gémissement de surprise, de plaisir — contre ses lèvres qui habitent les siennes dans un baiser furieux, vorace. Baiser qu’elle lui rend avec autant d’ardeur, autant de désir, parcourant son dos de ses mains, poussant son corps vers le sien, l’enlaçant avec force.

Et les mouvements de ses hanches, de son bassin contre le sien. Oh, quelles décharges agréables s’immiscent dans son corps, dans son esprit, alors qu’elle oublie presque de respirer, presque, tant ses lèvres sont alléchantes contre les siennes.

Mais elle tremble. Elle tremble d’envie, et Bolga le sent. L’anticipation se transforme en impatience, en désir plus profond encore. Et son front se dépose contre son torse, sa respiration haletante contre son sein. Viennent les supplications, comme les siennes, plus tôt, formulées avec ce ton plaintif, ce désir si vif les brulant toutes les deux. Tifa est déjà à bout de force, mais souhaite continuer, la pousse à continuer.

Elle la supplie. Elle la supplie, ne sachant plus où poser ses mains, son visage, ses lèvres.

Elle n’aura pas besoin de supplier plus longtemps.

Doucement, elle caresse sa chevelure de jais, laissant sa main descendre jusqu’à sa nuque, puis entre ses omoplates. Elle pose l’autre main sur ses hanches, et, doucement, la dépose sur le matelas, reprenant position au-dessus de son corps, ses jambes de chaque côté de ses hanches, ses yeux ancrés dans les siens, une étincelle de désir au plus profond de son regard amoureux. Elle la contemple, encore, quelques secondes, avant de se pencher vers elle, de reprendre son visage dans une de ses mains, de l’embrasser doucement, très doucement, alors que sa main libre se positionne contre son sein droit, y posant une douce pression.

« Tout ce que tu veux, Tifa… »

Et elle laisse glisser cette même main derrière son dos, où, en un claquement de doigts, elle détache les sangles de son soutien-gorge, qu’elle enlève dans un mouvement lent, le passant par-dessus la tête de sa conquête, avant de le laisser tomber par terre, aux côtés de son débardeur. Ses yeux dans les siens, elle laisse ses mains descendre doucement contre sa clavicule, contre les côtés de son corps, avant de remonter contre son ventre, puis ses seins nus, où elle décrit, avec ses pouces, des arabesques, avant de l’embrasser de nouveau, langoureusement.

Elle laisse sur son passage nombre de baisers alors que ses lèvres descendent doucement contre sa mâchoire, son cou, ses clavicules. Elle s’arrête un moment, laissant son souffle se répandre contre sa peau, pour sentir ses frissons sur ses lèvres. Et, alors que ses mains caressent doucement son ventre, sa hanche, elle embrasse chaque mamelle doucement, laissant ses lèvres survoler chacune d’elles, avant de faire leur chemin vers ses abdos, son ventre, sur lequel elle laisse maints baisers, ses mains caressant ses jambes nues. Et, alors, elle se redresse un peu, ses mains caressant ses hanches, puis jouant délicatement avec l’élastique de son caleçon. Comme pour chercher validation, elle lève les yeux pour une fraction de seconde sur le visage de Tifa, puis, doucement, agrippe le haut du sous-vêtement, le laissant lentement glisser contre les jambes de la jeune femme, le laissant ensuite tomber, au même endroit où vont choir leurs vêtements épars.

Et elle l’admire, à nouveau, dans toute sa vulnérabilité. Dans toute sa beauté. Doucement, Bolga — doucement. Elle ne veut pas brusquer. Elle ne veut rien brusquer.

« Tu es magnifique. »

Une passion admiratrice emplit sa voix dans ces simples trois mots. Et elle revient contre elle, posant un baiser contre son abdomen, puis remontant vers ses lèvres, qu’elle mordille doucement, amoureusement, une main glissant doucement contre ses hanches, puis vers sa fleur, déjà trempée par la rosée.

Son corps était en feu et chaque seconde était une torture. Mais Bolga est, comme elle l’a été toute la soirée, très compréhensive avec elle, très patiente. Chacune de ses demandes sont écoutées et elle lui répond souvent avec un sourire rassurant. Tifa est très contente de découvrir ce monde avec elle et pas avec une personne moins… obligeante ? Bolga est un amour, elle est si patiente… Elle ne l’avait pas brusquée, pressée ou forcée à faire quoi que ce soit par impatience ou simple énervement face à la nervosité de l’inexpérimentée. Tifa était capable de lever beaucoup plus que son propre poids, de détruire de la roche avec ses poings et de lancer des objets à l’horizon, mais en ce moment… Il n’y avait pas un moment ou elle était plus vulnérable.

La belle brune était si excitée que le simple toucher de sa partenaire pour la poser contre le matelas la fit gémir. Et elles se regardent, pendant quelques secondes, alors que l’anxiété revient dans la tête de la brunette. C’est le moment tant attendu et craint. Elle n’avait littéralement aucune idée de ce que ça allait être comme sensation et ça lui faisait un peu peur. Ses joues étaient rouges et elle déglutit, mais elle voulait continuer. Sa main se pose contre sa poitrine, produisant un petit bruit de la bouche de la barmaid.

Tout ce que tu veux. Ces cinq mots furent comme une nouvelle décharge partout dans son corps. Tifa se laisse complètement faire, aide Bolga a enlever le soutien-gorge et s’étend sur le dos, alors que sa partenaire se met à la toucher tout partout. Les frissons reviennent, les émotions fortes, cette sensation de bonheur et de plaisir qui l’envoute. Elle lui rend son baiser. Son cœur bat très vite et elle déglutit une fois de plus.

Ses baisers la torturent., un a un, chacun lui redonnant des étincelles et des flammes partout dans son corps. Les muscles de ses abdos se crispent quand elle y dépose ses lèvres, inconsciemment. L’anticipation allait la tuer.

Alors elle sent les doigts de Bolga entre sa culotte et sa peau, levant son bassin pour l’aider à enlever cette dernière. Elle la regarde pendant un instant, ce qui gène terriblement Tifa. Elle n’avait aucune idée si c’était une bonne chose ou non, avant qu’elle n’ouvre la bouche une fois de plus. Magnifique. Tifa n’avait pas de problème à s’admettre être jolie, mais magnifique ? Les joues déjà rouges de la brune s’empourprent encore un peu plus, mais elle n’a pas le temps d’être trop gênée puisque sa belle remonte contre son corps, la martelant de baisers une fois de plus. Puis, elle l’embrasse et Tifa peut sentir sa main descendre le long de son corps.

Eh voilà, c’était l’heure, finalement, ça allait arriver. La jeune femme dépose ses deux mains sur chaque joues de la rousse en l’embrassant avant de murmurer, d’une petite voix.

« P-pas trop fort, s’il te plait… »

Tifa ne doutait aucunement de Bolga. Elle avait été très ‘’gentlewoman’’ depuis le début de la soirée, alors il serait très étonnant qu’elle se mette soudainement à changer de comportement. Ce n’était que l’anxiété qui parlait, mais Tifa était prête. Prête à tout, prête à…..

Oh.

Et lorsque cette vague de plaisir lui enveloppa le corps, Tifa prit une petite respiration rapide, s’abandonnant complètement aux touchers de Bolga. Elle l’embrassa aussitôt que la rouquine s’activa, gémissant dans son baiser pour quelques secondes avant qu’elle ne doive se retirer pour respirer. Ce n’était rien comme elle avait vécu dans le passé. C’était du pur plaisir qui résonnait dans tout son être. C’est entre deux halètements que Tifa tenta d’y placer quelques mots, y arrivant à peine.

« A-aah Bolga! »

Graduellement, ses doigts s’aventurent, découvrent leur objectif, se positionnent. Tifa prend le visage de Bolga dans ses mains et dépose sur ses lèvres un nouveau baiser, sa voix nerveuse la suppliant d’y aller modérément. Elle retourne son baiser, laissant ses lèvres effleurer les siennes. Ne t’inquiète pas, je serai douce. Je serai légère comme une brise, mais constante comme le remous des vagues contre le sable.

Et, doucement, elle s’active ; moments d’éternités, d’incertitude — va-t-elle apprécier, en fait-elle trop ? — alors qu’elle trace contre elle des arabesques légères et complexes, cherchant, à tâtons, ce qui allumera une flamme en son sein. Elle découvre avec plaisir son corps, son intimité – sent sous ses doigts concentrés sa chair trembler, sous son corps en entier le sien qui s’arque de plaisir, dans une inspiration courte et coupée. Tifa s’empare à nouveau de ses lèvres et elle les dévore en entier, des frissons parcourant son échine à chaque lamentation de sa belle, son propre corps suivant les mouvements instinctifs de son bassin contre le sien.

Son souffle s’active — elle le cherche, et Bolga se réjouit d’avoir cet effet, de la plonger dans ces vagues de plaisir pur. Elle s’abandonne, elle aussi, dans ce qu’elle fait, dans ces mouvements continus exécutés presque machinalement, dans le but de lui plaire, de l’amener plus haut, toujours plus haut…

Tifa geint, son nom s’essouffle entre deux halètements. Soupir de contentement, sourire vorace — elle lui coupe le souffle d’un nouveau baiser qu’elle veut passionné, mordant sa lèvre inférieure alors qu’elle se dégage, ses lèvres s’attaquant ensuite à son cou, à sa clavicule, où elle laisse une marque de son passage, avant de tracer de ses lèvres un passage entre celle-ci et son cou, puis sa mâchoire, où elle dépose un nouveau baiser. Elle la plaque de tout son poids sur son propre matelas, prend possession, de sa main libre, de son poignet, qu’elle garde ancré au-dessus de sa tête, redescendant son visage au niveau de son oreille.

« J’aime entendre ton plaisir… Et en être la cause. »

Murmure sensuel à même son oreille, une voix aussi suave qu’une brise estivale.

Sa respiration accélère, légèrement., chaque seconde elle est prise de nouvelles vagues de pur plaisir. À peine avait-elle le temps de reprendre son souffle que la belle rousse lui vole ses lèvres, une fois de plus. Elle ne s’en plaindrait pas, au contraire, elle sent tout son corps s’enflammer encore une fois. Et ses baisers dans son cou, sur sa poitrine lui font l’effet d’explosions, amplifié par ses mouvements sur son intimité qui la font gémir de plaisir. Elle relève un peu les genoux, par réflexe, frottant ses pieds ensemble.

Tifa fut soudainement forcée contre le matelas de son lit, sa main au-dessus de sa tête alors que Bolga lui susurre d’autres douces paroles à l’oreille. La barmaid se mord la lèvre inférieure, arquant le dos inconsciemment avant de laisser sortir une autre plainte. Bolga avait totalement le contrôle sur elle, en ce moment. C’était un sentiment très excitant, très enivrant. Elle aimait autant le donner que le recevoir, de ce qu’elle avait pu en conclure avec cette première expérience. Bolga aurait son tour, une fois que… Une fois que….

« B-Bolga je.. jAAH! J… »

Son cerveau n’était même pas capable de formuler des phrases concrètes. Tout ce qu’elle voulait, c’était dire le nom de sa partenaire. C’est tout se qu’elle voyait, en ce moment. La main libre de Tifa agrippe les draps, solidement, pendant quelques secondes, avant de monter sur le bras de la rouquine, se déposant sur l’épaule de celle-ci. Elle plante ses ongles dans sa peau sans même s’en rendre compte. Si elle en avait été consciente, Tifa s’en serait surement excusée, mais elle avait autre chose qui lui passait par la tête… Elle avait besoin de faire quelque chose avec ses mains qui arrivaient à peine à rester en place, sauf lorsqu’une poigne solide l’empêchait de bouger.

Cette danse entre les deux jeunes femmes était si magique, Tifa n’aurait jamais pu imaginer que toutes ces émotions allaient autant l’affecter. Elle a soudainement un pic de plaisir qui lui fait relâcher un petit cri aigüe. Sa main sur son épaule remontant à l’aveugle sur le visage de Bolga. Ses doigts tremblent, sous l’effet de toute l’émotion, poussant délicatement le visage de la rousse vers le sien pour qu’elle l’embrasse de ses lèvres toutes aussi tremblantes.

Et elle les mord, ses lèvres, elle les mordille, dégustant leur gout, remerciant mentalement quiconque était responsable d’avoir fait entrer Bolga dans son bar. Elle espère simplement qu’elle sera capable de lui rendre tout le plaisir qu’elle lui donnait à l’instant.

Puis, un autre pic de plaisir la force à laisser les lèvres de la rousse, relâchant une autre lamentation aigüe contre la peau de sa belle.

Décharges de plaisir dans tout son corps. Quelle superbe sensation de sentir quelqu’un se tortiller de plaisir sous son emprise, de frissonner sous son toucher. Elle s’empare d’elle, oui – Tifa n’est qu’à elle, en ce moment, et elle n’aurait aucunement voulu la situation autrement. Et elle se redresse, contemplant son visage, ses cheveux en bataille sur son matelas, ses lèvres tremblantes d’où s’échappent son souffle chaud et saccadé, ses gémissements.

Son nom. Son nom entre deux lamentations – une agréable décharge dans son corps en entier, la poussant à continuer, à redoubler d’ardeur dans un crescendo graduel, au moment où elle sent ses muscles se crisper sous le plaisir – ça y est. Et elle ne peut s’empêcher de sourire devant le fait accompli, continuant de décrire en son intimité des cercles délicats. Ses ongles pénètrent sa peau et elle se mord les lèvres – la douleur ayant en elle-même son côté attrayant, car elle lui montre à quel point – avec quelle intensité – elle arrive à lui donner du plaisir.

Une nouvelle vague s’échoue, Tifa vocalise son contentement alors que sa main tremblante trouve le visage de Bolga, puis sa nuque, l’emmenant dans un baiser passionné et tremblotant, avant qu’elle ne passe à l’attaque, mordant ses lèvres avec ferveur. Bolga ne peut s’en plaindre – elle l’embrasse avec la même intensité, la même passion enivrante pour ses lèvres cerise, son odeur sucrée. La barmaid relâche ses lèvres et crie de nouveau ; elle la sent trembler sous elle, trembler sous le plaisir, et sait, à ce moment, qu’elle doit arrêter – que l’instrument qu’elle jouait avec tant de passion est maintenant trop sensible pour jouer correctement.

Et Bolga relâche sa main, effleurant son visage, embrassant doucement son front avant de se laisser retomber à sa droite, sur le côté. Et elle caresse doucement sa jambe encore tremblante de sa main libre, remontant jusqu’à son ventre, décrivant des arabesques entre ses muscles, la laissant doucement redescendre de son nuage, le regard amoureux et joueur, une once de fierté jouant contre ses lèvres.

Douce contemplation, sans avoir besoin de dire un seul mot.

Le souffle court, Tifa reste couchée, sur le dos, alors que Bolga se retire de sa fleur qui est toujours très sensible. Elle peut même y sentir son battement de cœur. Ses jambes tremblent encore, surtout lorsque la rousse frotte ses doigts contre celles-ci. La brunette cligne des yeux, quelques fois, comme pour reprendre ses esprits. Elle avait plané si haut, il lui fallait un moment pour que sa tête arrête de tourner.

La jeune femme tourne la tête vers sa partenaire qui la regardait déjà avec un air presque mesquin. Et Tifa rit. Un rire épuisé, un rire qui laisse sa nervosité sortir. Sa gêne revient, doucement alors qu’elle prend conscience de ce qui vient de se passer. Mais Bolga, elle, semblait très satisfaite et fière. La barmaid se positionne sur le coté, sentant soudainement que ses parties intimes étaient encore très sensibles et elle ralentit un peu, s’assurant d’être confortablement placée avant de plonger dans  le regard ambré de la rousse.

« Je… Je ne sais pas quoi dire, Bolga je… Je n’ai jamais vécu quelque chose d’aussi magnifique…  »

Elle se rapproche, un peu plus, déposant un doux baiser sur le nez de sa conquête, puis, sur sa joue et sur son front. Elle voulait tant la remercier pour cette belle expérience, pour avoir été aussi patiente avec elle.

« Il n’y a qu’une chose que je regrette.  »

Encore un peu plus proche, jusqu’à ce que sa poitrine touche la sienne, elle l’embrasse sensuellement en glissant sa main sur ses cotes, sur ses hanches pour ensuite aller dans son dos ou elle y passe ses ongles, détachant à son tour la sangle de la brassière de la rouquine. Son visage s’approche de son oreille, doucement, et elle lui murmure dans un souffle, avant de lui mordiller le lobe d’oreille.

« C’est que… Tu n’as pas encore eu ton tour.  »

Elle voulait rendre la pareille à Bolga pour lui avoir fait vivre une si belle expérience. Tifa espérait simplement être capable de lui redonner ce qu’elle lui avait offert. Sa main glisse une fois de plus de son dos à sa hanche, frottant ensuite son ventre. Elle pousse sur l’épaule de Bolga pour la forcer à se mettre sur le dos, embarquant sur elle une fois de plus. La belle brune retire le soutien-gorge de Bolga pour le jeter mollement par terre, dans la pile de vêtements qui commençait à s’accumuler. Elle descend ensuite sur son corps, posant un baiser partout ou elle le pouvait. Dans son cou, sur sa clavicule, sur sa poitrine, son sein, son mamelon… Elle y porte une certaine attention à celui-ci, lui offrant plusieurs baisers et même un petit mordillement avant de continuer sa descente sur sa belle. Ce fut le tour de son ventre, de son abdomen puis, elle se positionna pour retirer lentement ses pantalons et sa culotte, les deux ensemble.

Oui, elle imitait un peu ce que Bolga avait fait, mais honnêtement, elle était sa seule référence… Mais la brune doutait que la jeune femme déteste toute cette attention, après en avoir donné autant. Plus gênée que sa conquête face à son intimité, Tifa remonte un peu plus rapidement, jusqu’à ce que son visage soit au niveau du sien. Encore une fois, Tifa tasse sa longue chevelure de son visage, souriant amoureusement à la rouquine. Elle l’embrasse doucement, posant une main sur sa joue et frottant son pouce tendrement sur celui ci. La jeune femme brise le baiser, lentement, avant de la regarder dans les yeux avec une touche d’inquiétude et d’anxiété.

« Tu me le dis si je te fais mal ?  »

Quelle drôle de série d’évènements. Étrange de penser que dans toute autre circonstance, en ce moment, elle aurait pu se trouver à bord d’un des vaisseaux de la fédération galactique, probablement dans sa propre chambre, en train de se préparer pour la journée du lendemain.

Non – elle avait décidé d’entrer dans ce bar, et elle le sentait, sa vie, à partir d’aujourd’hui, serait bien différente de sa routine. Elle ressent, au fond d’elle, une appréciation pour cette jeune femme rencontrée la veille, plus qu’elle ne l’a ressentie depuis un moment, depuis…

…

Elle ne saurait dire. Si elle a la certitude d’avoir déjà ressenti un tel sentiment, elle ne peut poser le doigt sur celui-ci. Étrange de se souvenir sans se souvenir, de s’imaginer des ombres sans pour autant pouvoir les voir. Elle secoue la tête – Tifa, donc, est la première de ses conquêtes avec qui elle voudrait rester, avec qui, pour plus qu’une nuit, elle adorerait passer son temps.

Pourvu qu’elle voie les choses du même angle qu’elle. Qu’elle ne croie pas que tout cela soit une mauvaise idée, après coup. Tout est allé si vite, après tout.

Et Bolga replonge son regard dans le sien, alors qu’elle reprend doucement ses esprits. Elle se retourne, vers elle, doucement – difficile de bien se positionner après un tel acte sans ressentir la sensibilité.

Et elle sourit aux paroles de la barmaid, qui lui affirme qu’elle n’a jamais vécu quelque chose d’aussi magnifique. Son sourire s’agrandit, et elle se prend à rire doucement, alors que Tifa approche leurs corps et pose sur son nez un doux baiser, puis sur sa joue et son front. Tant d’affection. Tant d’émotions – c’était différent que les autres, oui – différent, car, au fond, le plan final n’était pas de simplement s’enivrer l’un de l’autre pour ensuite repartir.

Elle n’est plus libre, et ça lui plaît. Ça lui plaît de se dire qu’elle appartient à quelqu’un, si ce quelqu’un, c’est elle.

Elle qui lui partage qu’elle regrette cependant une chose. Et Bolga fronce les sourcils. Qu’a-t-elle fait? Était-elle trop douce, trop – ses pensées se perdent alors que Tifa s’approche de nouveau d’elle, enlevant l’espace entre leurs deux corps pour qu’ils rentrent à nouveau en collision, sa poitrine contre la sienne, leurs lèvres de nouveau unies dans un baiser sensuel, laissant maints frissons danser contre son échine alors que la main de Tifa laisse sa main s’aventurer sur son corps, un contact doux qui la fait fredonner un instant, fermer les yeux. Elle sent ses doigts contre son dos, contre la sangle de son soutien-gorge qui se détache habilement sous son toucher alors que son visage s’approche du sien, puis de son oreille.

Oh.

Et aussitôt les rôles se changeaient. Elle mordille allègrement le lobe de son oreille et Bolga laisse s’échapper de ses lèvres un soupir de contentement, ce même sourire joueur toujours bien ancré sur son visage.

« Bien sûr. »

Paroles qui se perdent dans l’atmosphère chaude de la pièce. Elle laisse Tifa la guider, comme elle l’a guidée avant elle – se délectant de ses doigts caressant doucement son corps. Elle se voit soudainement prise par surprise alors que Tifa agrippe son épaule et la pousse contre le matelas, à l’endroit même où elle se trouvait que quelques secondes auparavant. Et elle rouvre les yeux, contemplant Tifa dans toute sa grandeur alors qu’elle reprend position sur elle – ses longs cheveux contre ses épaules et ses seins, son ventre se crispant dans cette position.

Elle est si belle.

Et elle l’aide, Bolga, dans tout ce qu’elle entreprend. Son soutien-gorge se fait jeter sur leur pile de vêtements, et Tifa semble s’amuser à embrasser chacune de ses taches de rousseur, avant de porter une attention particulière à son sein, à son mamelon. La sensation de ses lèvres – et de ses dents – envoie maintes petites décharges dans tout son corps, et elle soupire de contentement devant tant d’attention, d’affection.

Tifa continue sa descente, embrasse son ventre, ses muscles, puis s’arrête à ses pantalons et ses sous-vêtements. Bolga remonte doucement son abdomen pour l’aider à faire sa tâche. Le pantalon retombe, mollement au sol. La voilà totalement découverte. Mais Tifa ne s’attarde pas à contempler son corps en entier, remontant rapidement vers son visage avant de l’embrasser doucement. Elle lui rend son baiser, tout doucement. Mais alors que l’étreinte de leurs lèvres cesse, que Bolga repose ses yeux dans les siens, elle remarque l’inquiétude dans son visage.

Et elle sourit, doucement, posant ses mains sur son visage.

« Ne t’inquiète pas, Tifa. Tu ne me feras pas mal. Tout va bien aller. »

Elle prend doucement sa main, qu’elle embrasse longuement, avant de reposer son regard sur elle.

« Mais je promets de te le dire, si ça arrive. »

Tifa n’avait aucune idée de comment elle faisait, mais Bolga arrivait à chaque fois à la rassurer, de simples paroles. La rousse lui dit qu’elle ne lui fera pas de mal, mais l’anxiété est toujours là. Et alors que la brunette s’apprêtait à répliquer qu’elle voudrait que Bolga lui dise tout de même, s’il s’avérait que la barmaid lui fasse mal, la voilà qui lui disait exactement ce qu’elle voulait entendre. Les lèvres de la belle brune se referme et elle hoche la tête doucement, donnant elle aussi un baiser sur la main de sa partenaire. Tifa connaissait sa force. Elle était capable de manier des verres de son bar qui étaient plutôt fragile, ainsi que d’écraser des matières beaucoup plus solides. C’était juste… Elle ne voulait pas la décevoir, elle qui lui avait donné de si beau moment. Et si elle lui faisait mal, alors Tifa allait s’en vouloir pour toujours. Mais elle ne devait pas se concentrer là-dessus.

Puis, elle se lance. Se penchant doucement pour aller rejoindre son cou qu’elle mordille doucement, sa main descend le long de son corps, frottant son sein, ses hanches et sa cuisse ou elle y frotte ses ongles pour y ressentir les frissons de sa belle. Alors que sa main descend vers sa fleur, très lentement, son visage, lui, remonte pour embrasser sa mâchoire et son oreille. Elle y donne plusieurs doux baisers, se mettant alors au travail. Elle commence très doucement, la massant de son doigt comme elle lui avait fait. Mimiquant les mouvements de la rouquine. La brune lui mord une fois de plus le lobe d’oreille avant de susurrer doucement.

« Tu as été très patiente. »

La jeune femme recule lentement son visage pour pouvoir regarder le sien, lui volant un baiser amoureux, plein de passion. Sa main libre se retrouve sur la joue de Bolga, puis, sous son menton pour la forcer à se tourner de l’autre coté pour s’attaquer à cette partie inexplorée de son cou. Elle y passe sa langue, juste au-dessus de sa clavicule, pour ensuite aller embrasser celle-ci. Son parfum corporel emplissait ses narines, lui offrant un frisson de bonheur alors qu’elle se mettait à accélérer le rythme de ses doigts, doucement. Tifa expire lentement dans son cou avant de retirer son visage pour, surtout, voir si elle faisait quelque chose de plaisant pour la belle rousse. Son regard et son sourire sont remplis d'amour, admirant la beauté posée sous elle.

Et elle se dit qu’une fois cette soirée terminée… Qu’elle voudrait revoir Bolga. Encore et encore. Tous les soirs, si elle le pouvait. Tifa était très occupée, mais peut-être qu’il était fort temps d’implanter un horaire plus… Sain ? Autant pour elle que pour son cuisinier. Si c’était ce qu’il fallait pour qu’elle puisse revoir Bolga et passer du temps avec elle…

Elle le ferait le plus tôt possible.